Le coq du clocher a été béni
audioProfitant des travaux de réfection de l'église, le coq du clocher a été déposé pour subir un délicat lifting. Un nettoyage de son beau plumage cuivré et quelques points de « suture » (soudure) ont suffi à lui redonner son lustre d'origine. Lors de l'office de mercredi matin en l'église Saint-André, avant même qu'il ne retrouve le lendemain son piédestal, l'abbé de la paroisse Sainte-Agnès, Matthieu Le Merrer, a béni l'emblématique gallinacé comme le veut la tradition. « Il est le symbole du jour qui se lève et de la vigilance. Sa mission, c'est de veiller sur cette église mais aussi sur tous ses habitants. » Le coq actuel avait été installé en juin 2010. Son prédécesseur, mis en place dans les années quarante, avait subi dans la nuit du 27 au 28 février 2010 les foudres de la tempête Xynthia avec des vents à plus de 140 km/h.
Une vieille tradition
La tradition d'installer un coq sur le clocher des églises remonte au 9 siècle. Dans la tradition chrétienne, le volatile à la queue fièrement étalée dont le chant est annonciateur du lever du soleil, symbolise le passage des ténèbres de la nuit à la lumière du jour. Vers 850, le pape Léon IV a demandé à ce que ce symbole de Jésus et de la chrétienté orne toutes les églises. Le plus ancien coq de clocher connu, appelé aussi « clochet » se trouve à Brescia en Italie. Il date du 9 siècle. Certains coqs de clochers contiennent des reliques, comme le coq de Notre-Dame de Paris, qui descendu pour une remise en état, contenait des ossements. C'est Henri IV, l'initiateur de la poule au pot (mais pas du coq au vin!) qui institutionnalise le coq comme emblème du peuple...