Guy Gévaudan: un mandat en héritage

Le 25 mars 2020, au coeur du premier confinement, les Montmorillonnais apprenaient avec stupeur le décès de Guy Gévaudan, grand vainqueur des élections municipales dix jours plus tôt, à la tête de la liste « Avec vous l'équipe pour Montmorillon ». Le candidat avait annoncé, dans son premier bulletin de campagne au mois de décembre, qu'il se battait contre un cancer. Mais personne n'imaginait que la maladie le rattraperait avant qu'il n'entre en fonction.

« Il a marqué
la ville
et son empreinte
restera »

Même s'il n'a pas pu passer l'écharpe tricolore, Guy Gévaudan laisse une empreinte forte et durable dans la vie politique municipale de Montmorillon. « Il y a eu des ajustements mais je me suis calé dans la continuité de ce qu'il avait prévu », explique Bernard Blanchet, élu maire le 23 mai 2020.
« Guy avait un programme détaillé et nous avons construit notre feuille de route à partir de ce programme, précise Reine-Marie Waszak, première adjointe. Il n'est pas allé au bout de ses forces pour rien. » Parmi ces priorités: la revitalisation du centre-bourg, la rénovation des logements, le réaménagement du camping et des Ilettes, la rénovation de la MJC, le maintien des services de santé, avec en ligne de mire l'attractivité de la ville et l'augmentation de sa population. « Guy avait aussi annoncé qu'il n'augmenterait pas les impôts, on va tenir cet engagement. »
Ses colistiers soulignent le charisme de celui qui les avait rassemblés pour les municipales: « Il avait toujours un coup d'avance et savait entraîner les gens, argumenter, faire adhérer le maximum de personnes, souligne Bernard Blanchet, qui devait initialement occuper le poste d'adjoint aux finances. Il a marqué la vie de beaucoup de gens, il a marqué la ville et son empreinte restera. »
« En son absence les choses sont différentes. On a beaucoup de ses contacts, mais on n'est pas Guy, reconnaît Reine-Marie Waszak. Il bouillonnait d'idées, tout le temps; il montait des projets, il avançait en permanence, comme au CPA Lathus. Il ne le faisait pas pour lui-même, mais pour l'intérêt général. C'était un bâtisseur. C'est lui qui a embarqué l'équipe. » La maladie s'est invitée de force: « Il savait, mais il ne se voyait pas partir si vite. Il voulait mettre les choses en route et nous passer la main. Il aurait aussi été au bout de ses forces en étant maire. Il avait une vision très personnelle mais il la partageait. Aujourd'hui, on construit collectivement mais il reste notre référence. »
Un lieu pourrait prendre son nom à Montmorillon: « C'est une réflexion en cours au sein de l'équipe ».