Un premier roman qui sent la poudre et le soufre

Publié le 21-03-2021 06:24:40
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Le premier roman de Pierre de Feydeau est d'actualité. Il se déroule en Syrie, en guerre civile, avec des milices d'Assad en lutte contre les djihadistes.

Pierre de Feydeau partage son temps entre la Tour de Ry, une très belle demeure chargée d'histoire, à l'entrée du hameau de Nantilly à Coussay, et Paris, où il occupe un poste à responsabilité au musée du Louvre.

Il vient de faire paraître aux éditions du Rocher De poudre, de soufre et d'encens. Un premier roman à succès puisque le tirage initial est épuisé, quelques semaines après la sortie de l'ouvrage. Une seconde édition est en cours.

Entre road-trip,
reportage
de guerre
et géopolitique

« C'est l'histoire d'un jeune Français, issu d'une vieille France, qui part au Levant, s'engager dans une milice chrétienne, pour lutter contre Daech, aux côtés des forces d'Assad. Défendre ce qu'il pense être une juste cause et retrouver un amour platonique perdu sont ses motivations. Il est peu à peu emporté par la force dévastatrice qui ronge la Syrie. L'amour de Maryam et sa foi chrétienne pourront-ils le sauver de la folie meurtrière? Voilà résumé très rapidement et simplement, le prétexte de mon livre », explique l'auteur.
Ce roman oscille entre road-trip, reportage de guerre, géopolitique et théologie. Il parle d'amour et de mort, de Syrie et d'Orient, de doute et de foi, d'Allah et de Jésus.
Pierre de Feydeau confesse volontiers son amour pour la Mésopotamie. Étudiant, il s'y est rendu à plusieurs reprises. Le voyage épuisait son budget. Il s'en remettait à l'accueil des habitants pour ses séjours. Il y a découvert des sites antiques habités, une superposition de civilisations sur de mêmes immeubles. Il y a trouvé un foisonnement et des gens chaleureux, qui l'ont accueilli à bras ouverts, malgré la dictature très dure, qui fait de la Syrie un pays fermé aux touristes.
« J'ai aujourd'hui 36 ans et je vis dans la foi chrétienne. Celle-ci m'apprend que rien n'est impardonnable. C'est une forme d'espoir. Mon héros, plutôt un antihéros, découvre la violence, la barbarie, comme témoin d'abord, puis comme acteur. Alors que de jeunes français rejoignent les troupes de Daech, pourquoi s'engager et combattre aux côtés d'un régime dictatorial? Comment je m'engage? Quelle est la justesse de la cause que je défends? Quel est mon potentiel de violence? Qu'est-ce qui peut nous sauver du mal absolu? Ce sont là des questions auxquelles je cherche réponse », expose Pierre de Feydeau.
La quête de sens et d'amour de son héros donne un roman d'une grande violence mais empreint de foi et d'un amour sans limite pour une Syrienne et son pays. À lire absolument.

Cor.: Jean-Marc Lamothe