Brian Joubert déçu pour Léa Serna
audioLa mauvaise nouvelle est tombée lundi matin avec le communiqué de la Fédération française des sports de glace (FFSG). Championne de France en titre, Léa Serna n'a pas été retenue pour participer à ce qui auraient pu être ses premiers championnats du monde, du 22 au 28 mars à Stockholm, en Suède (la Fédération internationale doit décider le 8 mars prochain de la tenue de l'épreuve).
La Direction technique nationale (DTN) a préféré Maé-Bérénice Méité à l'élève de Brian Joubert. Cette dernière n'a pas, non plus, été retenue comme remplaçante, statut qui incombe à Maïa Mazzara.
Victorieuse des Masters en début de saison, puis de ses premiers championnats de France en février, Léa Serna (21 ans) paie sans doute sa mauvaise performance à Tallinn (Estonie), lors de sa seule épreuve internationale, il y a une dizaine de jours. Sixième à l'issue du programme court, la sociétaire de Brian Joubert Poitiers Glace avait rétrogradé à la 12 place après de nombreuses erreurs lors du libre. Elle avait été devancée par Maïa Mazzara (6) au terme de cette compétition qui avait valeur de test.
Aucune explication
La Fédération a ensuite attendu le retour sur la glace de Maé-Bérénice Meité, le week-end dernier à La Haye (Pays-Bas). Longtemps handicapée par une blessure, la sextuple championne de France (2014, 2015, 2016, 2018, 2019 et 2020) qui s'entraîne aux Etats-Unis a terminé à la 4 place. Au regard des derniers résultats, la DTN semble avoir fait le choix de l'expérience et de la forme du moment. À 26 ans, Méité participera à ses sixièmes Mondiaux.
Pour l'entraîneur de Léa Serna, la déception laisse place à l'incompréhension. « D'autant plus que nous n'avons pas eu d'explication. Les trois patineuses ont un niveau très proche. Léa pensait au minimum être remplaçante. Son titre national et l'énorme travail effectué cette saison n'ont pas été récompensés », regrette Brian Joubert.
Le champion du monde 2007 et son élève se projettent désormais vers la saison prochaine. « Léa essaie de positiver et pense que cette non-sélection peut être un mal pour un bien. Nous allons effectuer un travail de fond sur la technique, sur le triple axel et le quadruple saut. Nous pensons aussi aux prochains programmes. On veut aller chercher une qualification pour les Jeux Olympiques d'hiver, en 2022 à Pékin », indique enfin Brian Joubert.