Fromagerie Raymond: trois générations et puis s'en vont

Créée en 1935 par André et Marguerite Raymond, la fromagerie Raymond, aujourd'hui Raymond/Wachsmuth, a fermé ses portes, fin janvier 2021, mettant fin à la saga familiale des Raymond, fromagers à Chaunay depuis trois générations.

Retour sur cette saga

Initialement beurriers à la coopérative de Chaunay, le couple Raymond passe rapidement de la fabrication du beurre à celle d'un fromage de chèvre tout particulièrement primé des bonnes tables de la côte Atlantique. Début des années 1960, Gérard, le fils de la maison, rejoint l'entreprise familiale et 10 ans plus tard, après l'avoir repris avec son épouse Francine, monte une chèvrerie qui, en complément de la collecte, fournit le lait nécessaire à la fabrication des fromages dont une grande partie part sur Rungis via la gare d'Epanvillier. « Nous avons eu jusqu'à 350 chèvres, se souvient Francine, et il nous arrivait de mouler 1.600 litres de lait par jour. »
En 1974, Isabelle, qui travaille avec ses parents à la fromagerie, commence les marchés, « le premier à Civray » suivi de Lezay, Melle, Poitiers « dont les Couronneries que nous avons fait dès sa création », commente Francis Wachsmuth, le mari d'Isabelle. 
En 1996, l'entreprise devient « Fromagerie Raymond/Wachsmuth ». Les fromages sont commercialisés jusqu'à Paris chez des affineurs de renom.
En 2004, le fromager devient crémier. La maison Raymond/Wachsmuth, propose à la vente une grande variété de fromages parmi lesquels « le chaunaysien » et « le carré » qui, sur le marché de Châtellerault, séduiront le palais du chroniqueur gastronomique Jean-Pierre Coffe, à un point tel qu'il en fait une dithyrambique chronique sur Canal +.
La fermeture de la fromagerie actée, l'activité de crémier va continuer. Fabien, le fils, reprend les marchés de son père Francis qui avec son épouse Isabelle disent aux collègues des marchés et clients: « Grand merci pour toutes ces années partagées. Merci aussi à tous les restaurateurs qui nous ont fait confiance et aux supérettes, dont la Coop de Chaunay, Vival de Brux, qui commercialisaient nos produits. »