Évelyne collectionneuse de son quotidien

Publié le 25-11-2018 04:54:20
Lectrice assidue de "la Nouvelle République", Évelyne a constitué de volumineuses archives et une étonnante collection d'objets liés au journal.

Une plaque émaillée, un jeu de cartes, une affiche en série limitée, une curieuse casquette de fanfare, un calendrier de 1958, un ramasse-monnaie, des objets promotionnels des années soixante, des hors-séries des années quatre-vingt-dix: Évelyne Pouget a constitué dans son bureau, chez elle à La Trimouille, une surprenante collection consacrée à la NR, son quotidien favori.

Originaire de Dunet, dans l'Indre, elle a toujours vu la Nouvelle République chez ses parents et la lit chaque jour depuis qu'elle est en âge de le faire. « Tous les matins, c'est mon travail, dit en riant cette retraitée, devant les éditions de la Vienne et de l'Indre auxquelles elle est abonnée avec son mari. Je les lis et je découpe. »

Des milliers
de coupures
classées
par année

Non contente de lire, en effet, Évelyne découpe et conserve des centaines, des milliers d'articles dans de gros classeurs classés par année, depuis 1982: « Pour 2018, j'ai commencé un deuxième classeur. Il y a beaucoup de choses. Je garde tout ce qui m'intéresse. » Et elle s'intéresse à beaucoup de choses: des articles sur Bernard Lecoq, originaire de l'Indre comme elle, des faits-divers marquants, l'actualité du cinéma associatif où elle est bénévole, celle des donneurs de sang dont s'occupe son mari, le foot, le cyclisme, la pétanque qu'elle a longtemps pratiquée au club de Montmorillon, les avis d'obsèques des gens qu'elle a connus.
Elle conserve aussi les articles consacrés au combat pour sauver la maternité du Blanc et celui des salariées d'Indiscrète: « Elles se battent bien les filles », salue cette ancienne couturière de la société Gina, à l'époque où la confection de lingerie faisait encore travailler des dizaines de femmes à La Trimouille.
Passionnée par l'actualité, Évelyne Pouget constitue un dossier sur les Gilets jaunes. Mais elle prend aussi plaisir à retrouver d'anciens journaux. Dans sa cave, elle conserve des dizaines d'exemplaires plus que centenaires, « il y en a un avec le naufrage du Titanic » ainsi que des NR remontant aux années cinquante.
De fil en aiguille, piquée par le virus de la collection, la retraitée s'est amusée à réunir des objets à l'effigie du journal, gadgets publicitaires ou articles commémoratifs marquant les grandes étapes de notre entreprise. « Un ami qui va souvent dans les brocantes m'a ramené ceci », poursuit-elle en montrant une visière en carton distribuée il y a quelques décennies. Avec la complicité du service des ventes, nous avons pu enrichir la collection d'Évelyne des objets promotionnels de 2018.

Sébastien Kerouanton